lundi 22 août 2016

Les Dragons Stochastiques : le scarabée sur la fontaine


Après quelques jours passés sur les routes à bord d'une camionnette, nos héros arrivent à leur destination suivante...

Lien vers la partie précédente : Les dragons stochastiques : le Coeur de la Route.

Le scarabée sur la fontaine.


Les héros arrivent finalement au Scarabée sur la Fontaine, des libertariens fans de Ayn Rand à la recherche de l'immortalité, qui ont édifiés leur communauté dans l'ancien parc de Vulcania.

Puisque la poste n'est pas encore ouverte, ils prennent une chambre d'hôtel, vont déjeuner dans un restaurant. Hugo prend un steak-frite (alors que la viande est tellement chère que c'est un luxe d'en manger plus de deux fois par semaine), ce qui révulse Aurore, végétarienne convaincue. Après avoir parlé de la philosophie des libertariens, et qu'Aurore ne comprends pas pourquoi Hugo déteste ces derniers, ils en viennent à se quereller au sujet de ses relations avec sa mère. Finalement, ils partent chacun de leurs côtés, conviennent de se retrouver le soir dans la chambre d'hôtel.

Hugo va à la poste, trouve le nom de la prochaine étape : Rayon de soleil pourpre du crépuscule entre les branches dénudées par l'hiver précoce, situé dans une forêt en Province.

Aurore visite la communauté, rencontre un homme qui lui propose un pacte d'immortalité : en échange d'une forte somme d'argent mensuelle, son cerveau sera scanné et transféré dans un ordinateur, qui certes tournera au ralenti, mais restera conscient. Aurore s'interroge : si sa conscience d'elle-même est transférée dans un ordinateur, elle lui demande ce qu'il adviendra de son âme, question à laquelle il est incapable de répondre. De plus, elle s'interroge sur la mort : cette communauté offre l'immortalité, mais les personnes qui l'achètent sont plutôt une exception qu'une règle. Elle en déduit que la plupart des hommes veulent une vie bien remplie, avec un sens, et non une vie longue. Reste qu'elle n'a pas encore trouvé le sens de la sienne.

Le soir, la communauté organise une soirée An 2000 - évidemment ratée, au moins du point de vue des déguisements. Là, Hugo reste au bar en regardant les danseurs, se bourre la gueule whisky-(ersatz de)-Coca en fumant des (copies de) Marlboro, ce qui lui rappelle sa jeunesse. Il finit par aborder une femme dont il ne reconnaît pas le déguisement.

Pendant ce temps, Aurore, qui participe aussi à la fête, tente de s'imprégner de l'Esprit des Années 00, essaie de comprendre cette époque, ce monde clinquant et tapageur qui lui est complètement étranger.

Elle a d'ailleurs des opinions très personnelles sur l'origine de la décadence du monde d'avant : les hommes de cette époque consommaient trop de viande, et surtout, celle-ci était nourrie avec des plantes dopées à l'engrais fait à partir de gaz naturel ou de pétrole. Ce dernier est issu d’espèces disparues depuis des millions d'années, qui se sont chargés, dans les profondeurs de la Terre que la lumière du soleil n'a jamais atteint, d'une chose noire et mauvaise. Il était donc inévitable que les hommes mangeant des produits conçus ainsi soient devenus mauvais - c'est aussi la raison pour laquelle elle ne touche jamais de plastique issu du pétrole.

Elle discute avec des résidents du Scarabée, qui lui expliquent leur philosophie. Elle finit par comprendre que leur système est structurellement inégalitaire.

Un dealer, avec qui elle a discuté de la raison de ses études en ethnologie (aller en Amazonie à la recherche d'une tribu de rêveur), lui propose une drogue similaire aux substances qu'ils utilisent. Voulant s'imprégner de tous les excès des années 00, sans écouter les mises en garde du dealer, Aurore absorbe la drogue immédiatement.

Hugo, de son côté, embrasse la femme qu'il a abordé. C'est lorsqu'elle ouvre un des crochets de son corset orthopédique qu'il dé-saoule, et se rends compte de ce qu'il est en train de faire : la femme est déguisée en Paris Hilton, la pire représentation de la superficialité de cette époque révolue.

Il l'abandonne pour chercher Aurore, qu'il a croisée auparavant. Il la retrouve dans les toilettes, délirante, la ramène à la chambre d'hôtel.

Là, il lui fait prendre une douche glacée, lui dit qu'elle fait un bad trip. C'est le cas : Aurore a des hallucinations où elle voit l'intérieur du corps d’Hugo. Dans sa cage thoracique, une énorme araignée lui dévore le coeur.

Le lendemain au réveil dans la chambre d'hôtel, Hugo reproche à Aurore d'avoir été irresponsable, à se droguer ainsi. Alors qu'il est sous la douche, Aurore quitte la chambre d'hôtel avec ses affaires.

Hugo la retrouve au départ de la navette vers Clermont-Ferrand, décidé à abandonner cette mission. La raison de sa nervosité est qu'elle a peur : comme l'a promis Arthuro, le résultat du test de paternité arrivera à la fin de la mission.

Si Hugo est vraiment son père, elle ne saura jamais si c'est par obligation qu'il continue de s'occuper d'elle, ou si c'est sincère. S'il ne l'est pas, cela voudrait dire qu'elle n'est que la fille de sa mère, qu’Hugo déteste, et qu'il finira donc par rejeter Aurore.

Hugo ne sait pas quoi penser. Tandis que la navette repart, il promet à Aurore de retrouver au moins les raisons pour lesquelles il a aimé sa mère, et qu'il ne l'abandonnera pas quelle que soit l'issue du test.

Il n'y a qu'une navette pour Clermont-Ferrand par demi-journée. Par chance, ils croisent des nomades qui ont fait escale au Scarabée, et qui descendent dans le Sud. L'Hippocampe Rieur est une communauté nomades de récupérateurs, qui recyclent les fils électriques en cuivre dans les maisons abandonnées, ou les métaux précieux dans les décharges sauvages.

Suite : l'Hippocampe Rieur.

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